David Marcus est responsable de Calibra, la nouvelle société créée par Facebook pour lancer et gérer leur crypto-monnaie nommée Libra. Mais en quoi consiste ce projet? Qu’est que peut apporter Libra? Cette nouvelle crypto-monnaie peut-elle révolutionner le monde du paiement? Je vous invite à découvrir tout ce qu’il faut savoir sur Libra : la crypto-monnaie lancée par Facebook.
Sommaire
Libra : qu’est ce que c’est ?
Libra est proposée comme monnaie pour envoyer de l’argent et effectuer des transactions, basée sur le cryptage, un encodage compréhensible et déchiffrable uniquement par ceux qui connaissent un certain code, comme le Bitcoin. Bien que la blockchain de Libra ne soit pas accessible à tous (adieu RIG de minage), elle peut encore être exploitée par quiconque veut proposer ses services ou produits avec cette monnaie numérique à sa base. Ce projet sera opérationnel en 2020 et pourrait révolutionner la façon dont des millions de personnes échangent de l’argent et font des achats en ligne. Tout ce que nous avons à faire est de nous demander : Libra changera-t-elle l’économie mondiale ?
Comment et pourquoi utiliser Libra
Libra se veut une monnaie mondiale, utilisable pour les paiements internationaux et les transferts de fonds, également intégrée dans des systèmes de messagerie tels que WhatsApp et Messenger.
Libra devrait non seulement faciliter le commerce électronique (achats et ventes en ligne) et les échanges d’argent, mais aussi rendre le crédit plus accessible, en particulier pour ceux qui n’ont pas de carte de crédit ou de compte bancaire actif (1,7 milliard de personnes dans le monde), ou pour les entreprises qui n’ont pas accès au crédit (selon Facebook, 70% de celles des pays émergents).
Qu’est-ce que Facebook a à voir avec ça ?
Mark Zuckerberg travaillait depuis longtemps sur le projet de créer sa propre monnaie et en 2014, il a appelé à rejoindre son groupe l’ancien président de PayPal, David Marcus, qui définit désormais la monnaie numérique comme “facile, rapide, stable et sûre”. En mars, une première expérience a démarré en Inde, avec WhatsApp, pour l’achat de produits par chat social.
Facebook semble maintenant prêt à gérer le commerce de manière directe, sans plus de médiations, simplement en appliquant un pourcentage sur le prix des produits vendus sur ses réseaux sociaux, comme cela s’est déjà produit avec certaines marques mondiales telles que Nike, Adidas, H&M, Zara, Prada, Burberry et Dior.
Qui prend part au projet Libra
La cryptocurrency sera gérée par la Libra Association, une organisation indépendante à but non lucratif basée à Genève, en Suisse. Une centaine de partenaires de renom devraient rejoindre le projet, dont 28 ont déjà été dévoilés :
- pour les paiements : Mastercard, Paypal, PayU, Visa, etc ;
- pour les achats et réservations : Booking, eBay, Facebook, Spotify, Uber, etc ;
- les télécommunications : Iliade, Vodafone
Il y a aussi des domaines d’utilisation qui concernent par exemple le domaine plus purement financier (Coinbase, Andressen Horowitz, etc.).
Quelle est la différence entre Libra et Bitcoin ?
Libra est une crypto-monnaie comme le Bitcoin, la plus célèbre des monnaies numériques, qui avait connu un boom à l’automne 2017, mais qui a ensuite perdu de la valeur ces derniers mois. Mais il y a quelques différences. Aujourd’hui, Libra ne serait pas là si Bitcoin n’avait pas ouvert la route il y a dix ans. Contrairement à Bitcoin, qui est née comme une plateforme pour faciliter les échanges financiers mais qui est devenue avant tout un investissement et une réserve de valeur (appelée ” or numérique “), Libra est proposée comme une monnaie pour envoyer de l’argent et faire des transactions. Elle aura également une valeur stable (stablecoin), liée à un panier de monnaies comme l’euro et le dollar américain, surmontant la volatilité et les fluctuations typiques des autres monnaies crypto.
Pour cette raison, elle devrait être plus adapté aux micropaiements. Libra devrait également permettre des coûts beaucoup plus bas (et une plus grande rapidité) pour les transactions. Les utilisateurs bénéficieront également d’une assistance en direct 24 heures sur 24 en cas de vol ou de perte de mots de passe ou de smartphones d’accès.
Zuckerberg, à travers une société spéciale (Calibra) a l’intention d’équiper la nouvelle monnaie crypto avec des systèmes de sécurité pour protéger non seulement l’argent, mais aussi les informations des utilisateurs, qui est un point sensible dans la gestion de Libra.
Quels sont les avantages et inconvénient de Libra ?
Parmi les aspects les plus délicats figurent les contrôles anti-blanchiment (qui les effectuera et comment), le risque qu’ils soient utilisés pour financer des activités illégales ou le terrorisme, comme Bitcoin, parce qu’ils sont “indépendants” d’un organisme bancaire central. La question de la vie privée, sur laquelle Facebook a déjà eu de très mauvais épisodes dans le passé, est également préoccupante : l’idée que demain il pourra également connaître toutes nos transactions financières.
Du côté positif, au contraire, il y a le fait qu'”elle pourrait définitivement perdre la méfiance à l’égard des monnaies dites crypto et, en général, des formes numériques et privées de transfert de valeur, mettant fin au “paléolithique” des transactions financières lentes (même plus de deux jours), coûteuses, imposées à des frontières nationales ou monétaires définies.
Pour conclure sur la cryptomonnaie lancée par Facebook : Libra
Ce projet gigantesque attirant des grandes sociétés promet une réelle révolutions dans le monde des transactions monétaires. Comment les États et les organisme bancaire centraux vont-ils réagir face à cette crypto-monnaie qui promet de gommer des frontières durement inscrites par notre Histoire?
