Jack Dorsey pdg twitter

Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, est également propriétaire d’une méthode de paiement qui a recours aux monnaies numériques. Dans une récente interview, il a annoncé la création d’une association regroupant les cryptomonnaies afin de garder leur fonctionnement ouvert. Il en a également profité pour confirmer que le Bitcoin était la meilleure monnaie du genre selon lui, malgré quelques défauts persistants qu’il a ouvertement mentionnés.

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Le Bitcoin reste un investissement risqué

Ici, rien de neuf sous le soleil. Le discours de Jack Dorsey sur le Bitcoin rejoint celui de la plupart des particuliers et des professionnels du secteur de la finance. À l’heure actuelle, la première cryptomonnaie au monde reste un investissement extrêmement risqué. Résultat, elle a du mal à convaincre les grandes institutions de la finance, mais aussi les petits porteurs.

Pourtant, le Bitcoin a besoin de convaincre ces deux extrémités du spectre financier pour exister et avancer. La monnaie était, à l’origine, une simple expérience économique et sociale sur le fonctionnement des monnaies. Or, les variations importantes de son coût en font actuellement une monnaie difficile à échanger.

Surtout, le Bitcoin ne parvient pas encore à exister indépendamment des autres monnaies utilisées à travers le monde, le dollar et l’euro en tête. Du coup, les particuliers qui aiment investir en ligne continuent à se tourner davantage vers les plateformes de trading qui permettent de placer son argent sur des CFD ou le Forex. Dans ces conditions, la croissance du Bitcoin est considérablement ralentie.

Utiliser le Bitcoin est encore trop compliqué

Pour Jack Dorsey, il y a un autre détail important qui complique le développement du Bitcoin et l’empêche de toucher des populations plus larges : sa difficulté d’utilisation. Les particuliers qui ne sont pas à l’aise avec l’informatique n’osent souvent pas placer leur argent sur des portefeuilles numériques en ligne. Ils sont également incapables de se tourner vers des solutions plus sécurisées, car ils n’en ont pas les compétences.

À cela s’ajoute également la rapidité des transactions. En théorie, le Bitcoin devrait permettre des transactions immédiates et extrêmement simples. Dans les faits, le tout est ralenti par les différents processus utilisés par chaque portefeuille numérique. Une homogénéisation de l’ensemble serait la condition sine qua non pour convaincre le grand public de se tourner vers les cryptomonnaies. Sans cela, les applications bancaires classiques sont plus pratiques et plus rapides.

Bien sûr, il ne faut pas perdre de vue que Jack Dorsey exprime cette opinion aussi en qualité de PDG d’une société proposant une solution de paiement entièrement numérique. Les reproches qu’il fait donc au Bitcoin correspondent donc exactement aux solutions que propose son entreprise en théorie. Il faut donc garder en tête que, sans être mal intentionné, il a un intérêt à percevoir ces détails comme des défauts. D’autres spécialistes ne sont pas d’accord avec son point de vue.

Le Bitcoin : future monnaie mondiale ?

Au cours de cette interview, le PDG de Twitter a aussi déclaré qu’il pensait que le Bitcoin avait le potentiel de devenir l’unique monnaie utilisée à travers le monde d’ici à 2030. Une affirmation plutôt surprenante, mais également assez surréaliste. D’ailleurs, il faut noter qu’il a affirmé qu’il ne s’agissait que d’un potentiel. Il n’est donc pas vraiment en train de prophétiser que cela arrivera aussi vite.

D’autant plus que le Bitcoin est attaqué de toute part. Non seulement il essuie de nombreuses et vives critiques, mais il est également concurrencé par de nombreux projets de monnaies numériques. Désormais, toutes les grandes entreprises high-tech et beaucoup de gouvernements travaillent à l’élaboration de leurs propres cryptomonnaies.

Les monnaies numériques sont donc vraisemblablement l’avenir de la finance, mais l’objectif initial d’ouverture, de transparence et de décentralisation semble avoir été oublié. Voilà pourquoi Jack Dorsey parle également dans son interview de la nécessité pour ces monnaies de former une alliance au sein de l’association Cryptocurrency Open Patent Alliance (COPA). L’objectif de l’association est de regrouper les brevets pour protéger l’ouverture et la décentralisation de la blockchain.

La guerre des brevets qui entourent la blockchain

C’est un fait encore peu connu du grand public qui ne s’y intéresse pas vraiment, mais les cryptomonnaies et la blockchain sont l’objet de toute l’attention des grands de la finance mondiale. À ce titre, le nombre de brevets déposés dans le domaine a doublé entre l’année 2017 et l’année 2018. Le plus grand nombre de brevets de ce genre serait actuellement détenu par le géant chinois du commerce en ligne, Alibaba.

Or, beaucoup de ces brevets ont pour objectif de transformer la blockchain en instrument de contrôle. Il ne fait aucun doute que les monnaies numériques envahiront le monde. Celui qui arrivera à imposer son brevet contrôlera donc toutes les transactions sur la planète. Un pouvoir immense qui inquiète de nombreux pays et leurs citoyens.

Pourtant, le Bitcoin et la blockchain ont été inventés pour mettre fin au monopole et au contrôle des banques. Ensemble, ils devaient permettre aux échanges de s’autogérer, rendant aux utilisateurs d’une monnaie le contrôle sur la monnaie. Voilà pourquoi une association comme la COPA lutte afin de préserver au maximum cet objectif initial.

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