Les crédits conso, vous les connaissez. Ce sont ces petits prêts « rapides et efficaces » qui promettent de répondre à tous vos besoins immédiats : financer une voiture, rénover la cuisine, ou même, soyons fous, s’offrir un voyage de rêve. Mais sous leurs allures séduisantes, les crédits à la consommation cachent des pièges redoutables. Alors, si vous envisagez de signer pour un crédit, sachez qu’il y a des aspects fondamentaux – voire indispensables – à connaître pour éviter de plonger tête baissée dans des dettes difficiles à rembourser. Et non, il ne s’agit pas de « petits détails » sans importance. On parle ici de décisions financières qui peuvent avoir des répercussions considérables sur votre budget et votre tranquillité d’esprit.
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Le TAEG, ce fameux taux qui en dit long
Alors, parlons chiffres. Vous avez sans doute déjà vu ce fameux TAEG (Taux Annuel Effectif Global), mais savez-vous vraiment ce qu’il englobe ? Le TAEG, c’est bien plus qu’un simple pourcentage ; c’est le reflet de tous les frais qui se cachent derrière votre crédit. Oui, tous les frais : intérêts, frais de dossier, assurances, et même certains frais annexes que l’on ne vous mentionne pas toujours en premier lieu. En gros, si vous ne comprenez pas ce taux, c’est comme si vous lisiez un contrat de location en sautant les clauses importantes. Vous pourriez finir par payer beaucoup plus que ce que vous aviez anticipé.
Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est que ce taux, plus il est élevé, plus le crédit vous coûtera cher. On pourrait croire qu’un écart de quelques pourcents ne fait pas de différence, mais si on multiplie par plusieurs années, le coût total peut exploser. Imaginez : pour un crédit de 10 000 euros, un TAEG de 2 % sur 5 ans peut représenter près de 500 euros d’intérêts, alors qu’à 5 %, ce montant monte à 1 400 euros. Alors, faites vos calculs et comparez les offres en fonction du TAEG via un simulateur credit conso, et pas uniquement de la mensualité affichée, car ce chiffre peut être trompeur. Et surtout, ne signez jamais sans demander à voir le coût total du crédit : c’est lui qui vous donnera la vraie mesure de l’engagement.
Mensualités et capacité de remboursement ou la tentation de viser trop haut
Passons maintenant à une autre erreur classique mais ô combien sournoise : s’engager dans des mensualités trop élevées. Là encore, les prêteurs savent très bien comment jouer avec les chiffres pour rendre leurs offres attrayantes. En effet, en vous montrant une mensualité abordable, ils vous font oublier que ce montant peut représenter une part énorme de votre budget mensuel. Mais attention, cette part ne doit pas dépasser un certain seuil sous peine de déséquilibrer tout votre budget.
Quand on parle de « capacité de remboursement », il est capital – voire vital – de ne pas dépasser 33 % de votre revenu mensuel total. C’est la fameuse règle du tiers, et croyez-moi, elle n’a rien de superflu. Cette limite vous protège, elle vous permet de maintenir une certaine marge pour faire face aux imprévus : panne de voiture, frais médicaux, ou même une petite dépense imprévue. Et si vous vous dites que vous pourrez toujours réduire un peu les autres dépenses pour y arriver, sachez qu’il est souvent bien plus difficile de réduire vos habitudes de vie que de diminuer le montant de vos mensualités. Alors, si une offre vous paraît trop élevée, ce n’est pas forcément la bonne pour vous, même si elle vous semble “passable” aujourd’hui.
L’assurance emprunteur : un détail… fondamental pour votre sécurité
Vous pensez peut-être que l’assurance emprunteur est une option facultative. Détrompez-vous ! C’est bien souvent elle qui vous sauvera si jamais vous rencontrez une difficulté à rembourser. S’il y a une chose à ne pas négliger dans un crédit conso, c’est cette fameuse assurance. Alors, quelle couverture choisir ? Tout dépend de votre situation, mais sachez que les assurances de base incluent souvent des garanties en cas de décès, d’invalidité, ou d’incapacité de travail. Ce n’est pas très glamour, on vous l’accorde, mais c’est fondamental.
Par ailleurs, vérifiez toujours si vous avez la possibilité de souscrire à une assurance externe, qui peut être plus avantageuse que celle proposée par l’établissement prêteur. Oui, c’est autorisé, même si on ne vous le propose pas toujours spontanément. Alors, allez chercher l’information, posez des questions, et surtout, n’hésitez pas à comparer les offres. L’économie réalisée peut sembler dérisoire au premier abord, mais sur plusieurs années, elle peut représenter plusieurs centaines d’euros.
Le danger des crédits revolving
Que dire des crédits renouvelables, ces solutions de paiement si faciles d’accès… et si redoutables ! Ce type de crédit, aussi appelé « revolving », est une forme de prêt où vous pouvez utiliser et recharger votre capital disponible à volonté. En apparence, c’est très pratique : vous n’avez qu’à piocher quand vous en avez besoin, et hop, vous avez les fonds ! Mais derrière cette souplesse se cache un taux d’intérêt souvent bien plus élevé que les autres crédits conso. En effet, on parle ici de TAEG qui peuvent aller jusqu’à 20 % voire plus, ce qui peut littéralement vous enfermer dans une spirale d’endettement.
Le problème avec les crédits renouvelables, c’est qu’ils sont faits pour être utilisés régulièrement, ce qui entraîne un cercle vicieux. Plus vous puisez dans votre crédit, plus votre dette s’accumule, et plus les intérêts augmentent. Si vous n’êtes pas en mesure de rembourser en une fois, vous êtes parti pour des mois, voire des années, de remboursements sans fin. Alors, à moins d’avoir une discipline de fer et de rembourser intégralement chaque utilisation, mieux vaut éviter ce type de crédit.
Quid du rachat de crédit ?
Vous avez sûrement déjà entendu parler du rachat de crédit, cette option qui consiste à regrouper plusieurs crédits en un seul pour réduire le montant des mensualités. Sur le papier, ça semble parfait : vous simplifiez votre budget, vous réduisez votre mensualité, et vous respirez un peu mieux. Mais attention, car cette solution n’est pas toujours aussi avantageuse qu’il n’y paraît. En réalité, le rachat de crédit entraîne souvent un allongement de la durée de remboursement, ce qui peut finalement coûter bien plus cher en intérêts.
Il faut également prendre en compte les frais de dossier, souvent élevés, et parfois même des pénalités de remboursement anticipé sur les crédits inclus dans le rachat. Avant de vous engager, vérifiez bien les conditions du contrat et surtout le coût total de ce rachat de crédit. Ce n’est pas parce que votre mensualité baisse que vous y gagnez réellement.